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Lundi 9 mai 2011. 10h, arrivée à Brest.

Il y a quelques heures, j’étais dans la ville éternelle, Rome. Un musée à ciel ouvert où tous les bâtiments sont jaunes, rouges, de briques ou de pierres blanches. Alors, bien sûr, le décalage fut immense.

Brest, capitale bretonne, jusqu’alors inconnue à mes yeux. 

Mon boitier numérique en main, mes écouteurs aux oreilles, je décide de me diriger au gré de mes envies. 

J’arrive à Recouvrance, quartier aux multiples commerces inoccupés; quitte à photographier l’inertie, autant s’orienter vers le cimetière. Au sommet d’une allée, je découvre le point de vue que m’offre ce lieu venteux. Un grand nombre de sépultures et de mausolées sont en rétrocession. Pourtant, quelques personnes subsistent à venir entretenir les tombes des défunts.

C’est bien la preuve qu’il y a encore un peu de vie. Malgré cela, j’ai vu des tombeaux ouverts, des crucifix cassés, des fleurs sèches au milieu des allées.

C’est tout ceci que j’ai voulu photographier. Est-ce l’humain qui a sévit, la force du temps ou la force du vent ? Dans tous les cas, une certaine poésie nostalgique émanait de ce lieu.

C’était totalement l’état d’esprit dans lequel je me trouvais. 

Puis les portes se sont fermées et j’ai dû me retirer.

 

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