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Mon appareil autour du cou, je m'aventure dans des lieux désaffectés, des maisons en ruine. Je perçois de la nostalgie dans ces espaces abandonnés, comme s'il avait fallu quitter hâtivement les lieux, en laissant tout sur place. Souvent j'ignore ce que je vais découvrir. Je m'introduis dans les bâtiments dans le seul but de prendre des photos.

Roland Barthes disait "le punctum est souvent un détail, quelque chose qui attire votre attention et à partir duquel vous projetez un peu de vous même dans telle ou telle photo". 

Lorsque je déambule, seuls les objets surgissent de l'obscurité. Il me faut alors les sublimer en mémoire de leur passé.

L'intemporel fait partie intégrante de ma série, seuls quelques indices paraissent dans la composition sans pour autant nous situer dans le temps. Dans mon viseur, aucune couleur ne me parle, seul le noir et blanc apparait.

Ma série contient une part de mélancolie de part la présence d'objets laissés à l'abandon.

Pour moi, l'utilisation de l'argentique était une évidence; son authenticité est en adéquation avec ma série.

Le développement des films fût réalisé dans le noir, souvent dans un profond silence, semblable à mes explorations.

Les volets sont clos, les portes sont condamnés, je suis seule à déambuler.

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